Ritratti dell'arcivescovo emerito Desmond Tutu appesi accanto a una statua di Nelson Mandela durante il servizio commemorativo per l'arcivescovo presso il municipio di Città del Capo, Sudafrica, 29 dicembre 2021
Ritratti dell'arcivescovo emerito Desmond Tutu appesi accanto a una statua di Nelson Mandela durante il servizio commemorativo per l'arcivescovo presso il municipio di Città del Capo, Sudafrica, 29 dicembre 2021 (EPA/NIC BOTHMA)
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Pourquoi l’Afrique du Sud est le pays le plus inégalitaire au monde

La République la plus méridionale du continent africain est encore profondément marquée par les inégalités sociales et èconomiques héritées de l’apartheid
di Winny Bakajika
Tempo di lettura 4 min lettura
29 novembre 2022 Aggiornato alle 21:00

L’Afrique du Sud est le pays le plus développé du continent africain, et ces métropoles n’envient pas celles d’Europe, d’Amérique ou d’Asie.

Hôte de la Coupe du monde de football 2010 et destination touristique populaire avec des paysages spectaculaires, il y a une réalité très différente derrière cette carte postale.

L’Afrique du Sud est un pays avec deux particularités.

Premièrement, c’est un pays africain où vivent la plupart des blancs, ils sont 13 % pour une population des noirs très largement majoritaires constituant 76 % de la population, les métis 8,5 % et les Indiens 2,5 %.

Une autre caractéristique est que les blanc d’Afrique du sud avaient installés un régime raciste pendant plus de 40 ans: pendant l’apartheid, par exemple, les noirs ne pouvaient pas prendre les mêmes bus que les blancs, posséder des entreprises, voter mais surtout, ils n’avaient pas le droit de vivre où ils voulaient.

Le régime raciste a pris fin en 1991 et Nelson Mandela a èté èlu président trois ans plus tard.

Mandela a longtemps lutté contre l’apartheid et a promis de mettre fin aux inégalités lors des èlections.

Toutefois, 31 ans après l’apartheid, l’Afrique du Sud connaît toujours une grande disparité de conditions de vie entre la petite population blanche aisée et la population défavorisée, composée majoritairement de noirs et de métis.

La race joue toujours un rôle important dans cette société, où les blancs possèdent plus de 80% de la richesse et vivent principalement dans les centres urbains proches des grands pôles èconomiques.

Le problème du logement en Afrique du Sud est une cause majeure de cette ségrégation.

Pendant l’apartheid, les Noirs ont èté contraints de quitter les centres-villes et de se regrouper dans des zones rurales appelées «townships».

Dans son discours inaugural de 1994, Nelson Mandela s’est engagé à construire un million de logements sociaux sur cinq ans pour remédier à l’énorme pénurie de logements.

Comme la construction de milliers de maisons individuelles nécessite beaucoup d’espace et est très difficile à trouver en centre-ville, la plupart de ces maisons sont situées dans des communes éloignées du centre-ville.

À ce jour, plus de 4 millions de logements sociaux ont èté construits, dont certains ont leurs inconvénients, ces maisons solidement construites èvoquent parfois une qualité ombragée.

Les familles pauvres, qui n’ont pas eu la chance d’avoir accès à des logements sociaux, ont dû vivre dans des bidonvilles, dans des endroits insalubres et dangereux, ou dans les arrière-cours où les Gardens Flats ont èté construits.

Cette division du territoire reflète l’inégalité dans le pays, ètant donné que le principal lieu d’activité èconomique se situe au centre-ville.

Le mécanisme à l’œuvre s’appelle «spatial mismatch», les populations les plus en difficulté habitant loin du travail.

Les coûts de transport pèsent particulièrement lourd sur les portefeuilles des ménages des plus pauvres. Il ressort que 40 % des revenus sont consacrés au transport, surtout pour les plus pauvres, qui vivent loin des centres urbains ; par conséquent, les plus pauvre se trouvent comme enfermés dans la pauvreté dans un pays ou les blancs gagnent en moyenne trois fois plus que les noirs.

L’Afrique du Sud est encore profondément marquée par les inégalités sociales et èconomiques héritées de l’apartheid.

Encore aujourd’hui, être noir en Afrique du sud demeure l’un des principaux moteurs des inégalités structurelles.

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